BURN-OUT Le secteur de la banque connaît une zone de turbulence depuis des années, particulièrement parmi les conseillers clients

  • Il n’y a pas que l’hôtellerie ou le bâtiment qui sont des secteurs en tension. Le métier de conseiller bancaire connaît également une période trouble : difficultés de recrutement, démission en forte hausse et burn-out en pagaille…
  • Pour de nombreux conseillers, la désillusion est grande, quelques années seulement après leurs prises de poste.
  • La crise dans le secteur de la banque est largement antérieure à la pandémie.

Depuis des mois, vous échouez à contacter votre conseiller bancaire à propos de votre livret A. D’ailleurs, voilà un bout de temps que votre agence a l’air bien vide. Et en y repensant bien, le responsable client a changé trois fois en deux ans… Votre impression vise juste : le secteur de la relation bancaire traverse une zone de turbulence. Frédéric Guyonnet, président national du SNB CFE-CGC, premier syndicat du secteur bancaire en France, parle avec nostalgie d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. « Avant, on croulait sous les CV. Maintenant, on multiplie les initiatives pour recruter : Pôle emploi, prime au recrutement, présence sur tous les salons de l’emploi… »

Des actions « coups de filet » impensables il y a encore une décennie. Seulement, en quelques années, l’image du banquier s’est sérieusement écornée. « Aujourd’hui, le métier ne fait plus rêver », résume sobrement le syndicaliste. A ses yeux, la crise financière de 2008 et les « gilets jaunes » dix ans plus tard « ont terni l’image de la banque et de ses agents ».

Cliquez ici