Avec la complicité des banques, dont la Société générale, BNP Paribas, Natixis et Crédit agricole, la pratique du « CumCum », qui permet aux détenteurs d’actions d’éviter l’impôt sur les dividendes, a coûté 140 milliards d’euros à dix pays.

En 2018 déjà, on parlait d’un casse, d’un braquage. À l’époque, Le Monde et quinze autres médias révélaient qu’un montage financier, à la limite de la légalité, avait permis aux détenteurs d’actions d’échapper à l’impôt sur les dividendes, à hauteur de 55 milliards d’euros.

Mais les « CumEx Files » – du nom des documents obtenus pour étayer l’affaire – n’avaient pas livré tous leurs secrets. En réalité, le butin serait au moins trois fois plus grand, selon de nouvelles révélations parues ce jeudi. La combine fiscale, appelée « CumCum », a coûté 140 milliards d’euros en vingt ans, dont 33 milliards à la France, premier pays touché, en raison de l’importance de ses marchés financiers.

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