Seul candidat à sa succession, l’ingénieur a été réélu, mercredi, à la tête de la confédération des cadres.
L’exemplaire de Révolution, le livre-programme d’Emmanuel Macron paru en 2016, est posé sur une étagère du bureau de François Hommeril, au siège parisien de la CFE-CGC. Une édition de poche, un peu cornée, que le dixième président de la centrale des cadres s’est vu offrir par son frère, consul général de France à Atlanta, aux Etats-Unis.
Il s’en saisit et l’ouvre à la page 132. Le voilà qui lit à voix haute les propos de celui qui n’avait pas encore pris ses quartiers à l’Elysée. Pour un peu, il pourrait le réciter par cœur : « Je ne crois pas du tout au débat lancé par nombre de responsables politiques sur la dégressivité des allocations-chômage. (…) Ils sous-tendent que les transitions ne sont pas un sujet, que la mobilité professionnelle se fera toute seule et que les chômeurs le sont plus ou moins par leur faute. » Une profession de foi démentie, en juin, par la réforme de l’assurance-chômage qui vise notamment les demandeurs d’emploi les mieux payés. François Hommeril a fustigé « un jour funeste pour l’assurance-chômage », « une attaque violente contre les cadres » et « un populisme assumé ».