Les actionnaires d’Amundi sont appelés à rejeter la rémunération accordée à Yves Perrier, le directeur général sortant de la société de gestion, lors de l’assemblée générale du 10 mai. Deux sociétés de conseil en vote, Pirc et Glass Lewis, critiquent la décision du groupe français d’avoir accordé à son patron un bonus de 2 millions d’euros en 2020, soit le maximum autorisé en vertu du plan de rémunération, qui fixe la limite à 200 % de la rémunération fixe, a relaté Financial News. Le salaire fixe d’Yves Perrier s’étant établi à un million d’euros en 2020, sa rémunération totale s’est donc élevée à trois millions d’euros en incluant la part variable.

« La société n’a pas divulgué les objectifs quantifiés définis comme critères de performance pour la rémunération variable », juge Pirc dans son rapport sur Amundi publié vendredi 30 avril et que NewsManagers a pu consulter. « Bien qu’il s’agisse d’une pratique courante sur ce marché, étant donné qu’il s’agit d’informations considérées comme sensibles, cela empêche une évaluation précise et peut conduire à un paiement excessif en cas de sous-performance », ajoute la société de conseil. « En outre, il n’existe pas de clause de récupération sur la totalité de la composante de rémunération variable, ce qui rend peu probable la possibilité pour les actionnaires de récupérer toute rémunération variable injustement versée », poursuit-elle.

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