LE CERCLE – Les managers surperformant installent autour d’eux un fonctionnement en étoile dont ils sont le centre. Cela génère une dépendance et des comportements de suiveur dans les équipes. Pour Charles-Henri Colonna, conseil en management, ce type de chef doit impérativement apprendre à laisser respirer ses troupes.
On est souvent mécontent des managers que l’on a. Chaque génération critique le sien. Il y avait le manager paternaliste qui confondait ses employés avec ses enfants, le manager distant et déconnecté (celui qui ne disait pas bonjour le matin), le manager technicien (l’anti-leader par excellence) et le manager toujours en réunion (dont certains spécimens exercent encore…).
Depuis peu, un autre profil prend de l’ampleur, le manager super-héros. Produit attirant, cet archétype est un super leader. C’est normal, puisque Linkedin nous dit à longueur de publication qu’un bon manager est un leader et non un boss, on se tourne naturellement vers ces profils. Ce manager est courageux, assertif car un coach lui a appris à contrôler et assumer ses convictions. Il a un comportement d’entrepreneur car les entreprises ne veulent plus d’exécutants dociles dans ce monde si changeant et complexe. Bref, une personne qui performe, un cador. Mais quel est son bilan de manager ?