La démocratisation massive du télétravail risque d’éloigner encore un peu plus les managers du « travail réel ».

La démocratisation massive du télétravail risque d’éloigner encore un peu plus les managers du « travail réel ». Au point de rendre une partie de leurs prérogatives obsolètes ? Pauline Rochart, consultante indépendante, spécialiste du futur du travail et des organisations, pose la question dans cette tribune.

« L’entreprise libérée » prédisait la fin du management, la suppression des lignes hiérarchiques, bref, la disparition des « petits chefs ». Les promoteurs de l’entreprise horizontale ont foi dans la capacité des collectifs à s’auto-réguler grâce au sens insufflé par une raison d’être mobilisatrice et un leader fédérateur. Si ces discours ont le mérite de pointer le fonctionnement bien trop bureaucratique et vertical de nos organisations, ils présentent une limite non négligeable : ils ont fait du management intermédiaire le fusible idéal. La perte de sens ? La multiplication des burn out ? La versatilité des millennials ? La faute à des managers étouffants et trop dans le contrôle ! Sauf que la réalité est plus complexe. Les salariés ne souffrent pas de l’omniprésence du management mais au contraire, de son absence grandissante.

Cliquez ici