Les prêts accordés par la Banque centrale européenne ont permis aux banques de maintenir leur profitabilité pendant la crise. Avec la hausse des taux, elle pourrait revoir leurs conditions.
S’enrichir pendant la crise n’est pas acceptable. Du moins, politiquement. C’est ce que sous-entend un article publié ce dimanche 3 juillet par le Financial Times, qui affirme que la Banque centrale européenne (BCE) cherche à revoir les conditions avantageuses des opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO, pour targeted longer-term refinancing operations), ces prêts accordés aux banques pendant la crise pour soutenir la production de crédit.
Avec un taux très avantageux fixé à -1% entre le 24 juin 2021 et le 23 juin 2022, soit un écart de 50 points de base avec le taux auquel sont rémunérés les dépôts, ces prêts ont agi comme une «subvention implicite» pour les banques européennes, explique Eric Dor, directeur des études économiques à l’Ieseg School of Management, leur permettant de compenser les pertes entraînées par la moindre rémunération de leurs dépôts.